De la chèvre aux vêtements... un long parcours...
Des chèvres élevées avec amour, une laine tricotée dans la joie !
Petits et grands, mâles et femelles, tous logés à la même enseigne : élevés avec soin et amour !
Les chèvres Mohair sont des peluches sur pattes et leur compagnie est un plaisir pour nous. Leur laine est de très grande qualité et d'une douceur sans pareil.
Comme tous les animaux de notre ferme, nos chèvres sont élevées en agriculture biologique A.B et soignées par homéopathie et phytothérapie, elles sont élevées dans un principe de permaculture, elles participent donc à l'équilibre nécessaire au verger pâturage. Deux fois par an nous pratiquons avec respect la tonte des chèvres, obligatoire à leur bien-être, nous récoltons alors leur belle, chaude et douce laine, le Mohair. Après un long parcours, (tri, lavage, filage, teinture, tricot ou tissage), le voilà transformé en vêtements, plaids et pelotes !
Acheter notre production de Mohair c'est soutenir une agriculture française et respectueuse des animaux et de l'environnement.
Originaires du Tibet 2000 ans avant JC, on retrouve les chèvres angoras au 11ème siècle en Turquie sur les plateaux de l'Anatolie au cœur de la province d'Angora, actuelle Ankara. C'est alors que se développe l'artisanat du mohair, mot dont l'origine est Mukhayyar qui signifie « celle qui est choisie, la plus belle ».
Puis, grâce à leur renommée, les chèvres angoras sont introduites au Canada, Texas, Afrique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande, pour enfin s'installer en France dans les années 1980.
Depuis, leurs magnifiques, chaudes et douces toisons sont transformées en parures, couvertures, vêtements et accessoires de grande qualité, grâce aux éleveurs et artisans français qui œuvrent pour sauvegarder et perpétuer ces savoir-faire ancestraux.
La chèvre angora, d'où vient-elle ?
La transformation du Mohair, un travail d'équipe !!
Élever les chèvres, prendre soin d'elles, veiller a leur bien-être et à leur bonne santé c'est déjà un gros travail, mais cela ne s’arrête pas là !
Nous sommes adhérants de la coopérative EURECA qui prend en charge la transformation du mohair brut jusqu’aux produits finis.
Nous, les éleveurs, créons ensemble nos modèles ! Nous décidons en collectif de la composition des fils, des couleurs, de la gamme produits, des partenaires professionnels (laveurs, filateurs, teinturiers, tricoteurs, tisserands …).
Après la tonte, le tri et un nettoyage partiel des toisons, nous livrons notre laine brute à la coopérative. Après transformation, nous les éleveurs récupérons les produits. À la ferme de Couli, avec les pelotes confectionnées par nos artisans nous tricotons nous-même une partie de nos produits finis.
Nos créations artisanales sont élaborées en France. Les teintures sont certifiées Oeko-Tex, label de qualité comprenant plusieurs normes techniques, visant à certifier les qualités sanitaires et écologiques des textiles et cuirs, en garantissant l'absence de produits toxiques pour le corps et pour l'environnement.
Nos produits issus du groupement EURECA portent également le sceau de qualité "Mohair de nos chèvres". Cette marque garantit l'origine française du mohair, la qualité supérieure de nos toisons et tous les soins et contrôles que nous apportons à nos animaux.
Atelier Joly : Basée à Castres dans le Tarn, l'entreprise de transformation l'Atelier Joly dont EURECA est une filiale, tricote depuis 1983 des chaussettes et des pulls en fibres naturelles. Spécialiste des matières nobles, l’esprit et la qualité du made in France sont réunis pour fabriquer des vêtements de grande qualité, durables et agréables à porter.
L'atelier Joly est labellisé « Entreprise du Patrimoine Vivant », une marque de reconnaissance de savoir-faire d’exception.
Transformation et éthique pour un Mohair Français d'Excellence :
Du textile Français ! Le prix des choses bien faites
Confectionner des vêtements et accessoires en laine Mohair représente une quantité inimaginable de travail et engendre de grands frais en amont du produit fini.
Avant de vendre le moindre pull ou la moindre paire de chaussettes, voilà déjà des mois que nous travaillons chaque jour et que nous dépensons de l'argent pour assurer l'élevage et la transformation !
Je vous explique pourquoi :
L'élevage des chèvres, de surcroît mené en agriculture biologique, engendre de grandes dépenses pour assurer une vie saine et heureuse à nos biquettes !
Nos chèvres vivent dans de beaux pâturages entre prairie et forêt, de grands espaces sécurisés pour elles. La fabrication de clôtures fixes, la rotation des pâturages avec des kilomètres de clôtures amovibles, la fabrication des divers bâtiments, cabanes, abris, mangeoires, abreuvoirs etc représentent une énorme charge de travail et beaucoup de frais de fabrication. Nous utilisons pour nos constructions des matières premières les plus écologiques possible, nous favorisons donc le bois de nos forêts, transformé sur place par nous-mêmes dans notre scierie, le métal, la chaux etc.
Afin d'assurer leur sécurité vis à vis des prédateurs, nos chèvres vivent avec des chiens de protection qui eux aussi évidemment ont droit au gîte, au couvert et à nos bons soins.
Le quotidien de l’élevage est parsemé de dépenses car prendre soin des animaux à un coût ! La nourriture BIO, le suivi vétérinaire, les plantes médicinales, l’homéopathie, les cures etc. Nous sommes aux petits soins car nous voulons qu'elles aient des vies épanouies et que leur laine soit de qualité !
La tonte représente également beaucoup de travail. La personne qui vient tondre à la ferme est une femme formée tout spécialement pour la tonte des chèvres.
Chaque chèvre ou bouc est tondu deux fois par an, avec respect et douceur. Cela représente environ une heure de travail par individu, du brossage à la tonte.
Les jours de tonte sont de grands évènements pour nous, c'est la récolte de notre précieux Mohair ! C'est aussi l'occasion pour nos chèvres de faire peau neuve et cela leur fait beaucoup de bien et contribue à leur bonne santé !
La tonte a un coût car une personne expérimentée qui effectue cette tache doit être rémunérée.
Une fois la laine récoltée, nous passons alors de longues heures à trier les toisons, séparer la laine en diverses catégories pour ensuite la livrer à la coopérative où elle sera prise en charge.
Les formidables artisans qui travaillent pour nous : lavent, cardent, teintent, filent, tissent, tricotent etc, eux aussi sont des professionnels expérimentés et donnent le meilleur pour réaliser des produits finis d'une grande qualité et nous les rémunérons pour ça.
Quand les ouvrages arrivent chez nous sous forme de vêtements ou de pelotes après plusieurs mois de travail, nous sommes heureux de les avoir entre nos mains ! Mais quand nous les vendons la joie est encore plus grande car cela assure la pérennité de notre travail et de ce grand pari qu'est de produire du textile français artisanal à notre époque !!!!
A cette étape, quand un produit fini est enfin chez nous, nous avons déjà dépensé beaucoup d'argent, pour chaque produit au minimum 2/3 de son prix de vente, en frais d'élevage et de transformation et je ne compte pas les investissements dans l’achat des terrains, le matériel comme le tracteur et son entretien, la construction des bâtiments d'élevage et de stockage bien que cela soit absolument nécessaire au travail... À cela s'ajoute les charges professionnelles (MSA, certificat BIO etc) que nous payons en France.
Nous sommes heureux que cette activité, qui mêle passion et conviction, nourrisse autant de familles qui vivent en partie grâce à la laine Mohair de nos chèvres !!!
Nous sommes très peu de producteurs de Mohair Français, au minimum 80% du Mohair vendu en France est importé de l'étranger, (essentiellement d’Afrique du sud). Alors, je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais c'est juste exceptionnel, du textile français issu d'une agriculture passionnée, amoureuse et responsable !!!!
Travailler de cette manière représente des risques, énormément de logistique et beaucoup d'argent dehors... Mais nous sommes fiers et heureux de participer à faire vivre les différents acteurs de cette aventure !! Des paysans qui cultivent notre grain, aux producteurs de plantes médicinales qui soignent nos animaux, en passant par la personne qui tond nos chèvres et les artisans qui transforment notre laine !
Tout au long de cette farandole, des femmes et des hommes travaillent pour rendre tout cela possible !